Pesticides

Le Grenelle de l’environnement et l’objectif 2018


Après un accord en avril dernier afin de réduire l’utilisation des pesticides par les jardiniers amateurs. Le ministre vient de renouveler l’opération avec les professions des zones non agricoles. Il s’agit notamment des entreprises prestataires de services mais surtout des collectivités territoriales.


La France premier utilisateur de pesticides en Europe

La France est le premier utilisateur de pesticides en Europe et au quatrième rang mondial. Le marché représente 64.000 tonnes de substances actives.
Si les professionnels autres que les agriculteurs n’utilisent que 2,5 % environ des produits phytosanitaires les risques ne sont pas négligeables. En raison du ruissellement sur certaines surfaces imperméables (trottoirs, rues pavées etc.) les désherbants s’écoulent souvent dans les eaux superficielles ou souterraines.
Utilisés dans les jardins publics, cimetières, terrains de sports, espaces verts ils sont en contact avec la population. L’usage des pesticides n’est pas une hérésie dans la mesure où il faut lutter contre certain es maladies et éviter les risques sanitaires. Mais les marges de progrès sont importantes dans notre pays.
Une étude menée par l’institut nationale de la recherche agronomique courant janvier 2010, montre qu’en milieu agricole une réduction de 30% des produits pesticides sans perte de marge est possible pour les agriculteurs mais avec une légère diminution des volumes (env. 5%). Promouvoir des méthodes moins agressives est néanmoins une tache délicate en effet ce que l’on économise en pesticide avec un désherbage thermique se traduit par des émissions de CO² plus importantes.


Qu’est-ce qu’un pesticide ?

Les produits désignés comme «  pesticides » par le grand public sont des produits qui ont pour fonction de détruire les organismes pouvant nuire aux plantes. Ils affectent la quantité et la qualité des productions agricoles. Les professionnels utilisant ces produits (ex : agriculteurs) les désignent sous le terme de « produits phytosanitaires », tandis que les textes réglementaires utilisent le terme de « produits phytopharmaceutiques ».

Trois principales catégories de pesticides sont utilisées par les jardiniers amateurs : 
  • Les herbicides : contre les mauvaises herbes 
  • Les fongicides : contre les champignons 
  • Les insecticides : contre les insectes
  • La plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et ont de véritables conséquences sur la biodiversité.

Autrement dit, en utilisant des produits chimiques pour traiter un problème, on porte atteinte au bon fonctionnement du jardin : élimination d’insectes utiles pour la pollinisation des fleurs, plantes ou des insectes auxiliaires naturels de culture, dégradation de la qualité des sols, fragilisation de la plante elle-même, etc.

C’est tout l’équilibre de la nature qui est bousculé. 

Une utilisation à maîtriser

enfant

 

Les produits utilisés pour lutter contre les pucerons ou les limaces, pour enlever les mauvaises herbes ou pour combattre les maladies, ne sont pas des traitements anodins.
Ce sont des pesticides.

Chaque année, un peu moins de 5 000 tonnes de pesticides sont ainsi répandus par les jardiniers amateurs dans leur jardin ou leur potager.

Les désherbants utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables (cours gravillonnées ou pentes de garages par exemple) se retrouvent dans les eaux de surface ou souterraines et entraînent, du fait d’une faible infiltration, une pollution des eaux liée au ruissellement. Sans en avoir conscience, beaucoup de jardiniers amateurs sont donc responsables d’une part importante de la pollution des eaux.


Pourquoi les pesticides peuvent-ils être nocifs ?

Au-delà de constituer une atteinte à l’environnement, traiter régulièrement son jardin avec des pesticides, c’est risquer de mettre en contact les enfants ou les animaux domestiques avec des produits potentiellement dangereux pour leur santé. En effet, si l’usage des produits pesticides ne présente pas de risque inacceptable, le risque peut toutefois augmenter (et devenir inacceptable) en cas : -* de non respect des doses prescrites -* d’usages inadaptés -* d’usages à un mauvais moment


Quels sont les risques ?

Les risques pour la santé
Lors de l’application, 95% des risques liés aux pesticides relèvent du contact du produit avec la peau et provoquent 4 niveaux de gravité pour la santé :

  • les allergies, brûlures, irritations par contact de la peau ou des yeux ;
  • les maux de tête, vomissements, diarrhée, tremblement, sensation de faiblesse ;
  • en cas de contact prolongé, les pathologies chroniques : asthme, œdèmes broncho alvéolaire, etc ;
  • la baisse de la fertilité, les malformations congénitales par exposition continue ou prolongée.

Les risques sur l’environnement

Les pesticides sont responsables de la pollution de l’eau Les désherbants utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables (cours gravillonnées ou pentes de garages par exemple) se retrouvent dans les eaux de surface ou souterraines et entraînent, du fait d’une faible infiltration, une pollution des eaux liée au ruissellement.
Sans en avoir conscience, beaucoup de jardiniers amateurs sont donc responsables d’une part importante de la pollution des eaux. Les pesticides menacent la
biodiversité.
La plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et ont de véritables conséquences sur la biodiversité.
En utilisant des produits chimiques pour traiter un problème, on porte atteinte au bon fonctionnement du jardin : élimination d’insectes utiles pour la
pollinisation des fleurs et des plantes (les insectes auxiliaires naturels de culture), dégradation de la qualité des sols, fragilisation de la plante elle-même, etc.

C’est tout l’équilibre de la nature qui est bousculé.


Les risques sur l’alimentation

Les pesticides utilisés pour traiter un potager se retrouvent bien souvent dans les assiettes. Ce sont ainsi des dizaines de pesticides différents que chacun peut ingérer tous les jours et qui sont mauvais pour la santé. Le meilleur réflexe est de privilégier les bons fruits et légumes au naturel, même s’ils sont un peu moins jolis.


Les restrictions au désherbage chimique

Depuis le 1er janvier 2007, l’utilisation des produits phytosanitaires est interdite à moins de 5 mètres d’un cours d’eau représenté sur une carte IGN (fleuves, rivières, ruisseau).

Depuis le 1er juillet 2007, application interdite à moins d’un mètre sur tout le reste du réseau hydrographique (fossés, pièce d’eau, puits, forage, zone régulièrement inondées) Ces distances peuvent être plus importantes pour certains produits ; une mention du type : “ne pas traiter à moins de X mètres d’un cours d’eau” est alors inscrite sur l’étiquette. Le traitement direct des bouches d’égouts, des avaloirs et des caniveaux est également interdit.


L’utilisateur de produits phytosanitaires est responsable des conséquences de son traitement.

Il doit prendre en compte les conditions climatiques (vent et pluie) pendant et après l’application du produit.

En cas d’infraction aux dispositions sur l’utilisation des produits phytosanitaires, les peines encourues sont fixées par le Code Rural et en cas de faits nuisibles sur la santé et/ou dommage à la faune et la flore, par le Code de l’Environnement à l’article L216-6 (jusqu’à 75 000 € d’amende et 2 ans d’emprisonnement).